L'insémination bovine

Mis à jour le 07/10/2021

Chaque année en France, les bovins sont responsables d'environ 3800 accidents du travail (AT) avec arrêt.

Agir pour la sécurité de l'inséminateur



Parmi les salariés les plus accidentés par les bovins, on trouve les inséminateurs qui arrivent en seconde place au niveau national. Ils sont victimes également d'une augmentation constante des maladies professionnelles (MP) dues à des troubles musculo-squelettiques notamment au niveau de l'épaule.

Les conséquences de ces AT/MP sont nombreuses pour l'inséminateur (douleurs, handicap, licenciement pour inaptitude, reconversion professionnelle) mais également pour l'employeur et l'éleveur (augmentation des cotisations AT/MP, planning bousculé, retard, dégradation du climat social, remplacement, perte de production et de compétence, temps administratif).


L'éleveur peut agir pour réduire les risques et améliorer les conditions de travail de l'inséminateur en tenant compte des points clés suivants :
 

  •  les informations nécessaires au travail de l'inséminateur doivent être clairement visibles,
En arrivant sur l'exploitation, l'inséminateur doit pouvoir rapidement trouver les informations nécessaires aux interventions à réaliser. Dans le cas contraire, ce dernier devra chercher l'éleveur ce qui occasionnera une perte de temps pour chacun d'eux. Les informations concernant les interventions à réaliser doivent être claires et ne pas prêter à confusion : quoi faire ? sur quelle vache ? quelle semence utiliser ?
 
 
  •  un moyen de nettoyage doit être accessible pour se laver et se désinfecter les mains et les bottes,
 
Tout intervenant travaillant au contact des animaux doit pouvoir se laver soigneusement les mains avec de l'eau propre et du savon et éventuellement se les désinfecter (en cas de plaies par exemple) afin de prévenir toute maladie transmissible de l'animal à l'homme. Avant de remonter dans son véhicule, l'inséminateur doit pouvoir se laver les bottes avec de l'eau courante propre et se les désinfecter afin de ne pas devenir un vecteur potentiel de contamination entre deux exploitations. Une fois ses interventions réalisées, l'inséminateur doit pouvoir se débarrasser d'un certain nombre de déchets plus ou moins sensibles, certains banals, d'autres infectieux. Il est nécessaire de prévoir des poubelles bien identifiées et facilement accessibles.
 
 
  •  la circulation au sein de l'exploitation doit être pensée afin d'éviter les chutes, les glissades, les heurts,
 
22% des accidents du travail déclarés par les inséminateurs ont lieu lors de la circulation au sein de l'exploitation. Les barrières et autres cornadis sont autant d'obstacles qui en l'absence de portillons ou lors du passage d'un individu peuvent occasionnés des chutes ou des heurts. Il en est de même avec la défaillance de certains escaliers ou à cause des sols glissants. Toute réflexion et tout investissement débouchant sur un aménagement facilitant la circulation au sein de l'exploitation va dans le sens de la prévention des risques d'accident et rend le travail moins pénible au quotidien.
 

  •  lors des interventions, l'animal doit être contenu au mieux pour réduire les risques d'accident,
 
54% des accidents du travail dont sont victimes les inséminateurs sont causés par les animaux. Les deux tiers sont des coups portés par l'animal (de pied, de tête, de corne) et le tiers restant étant des bousculades, écrasements, entraînements. Les conséquences de ces accidents sont des traumatismes et des blessures qui peuvent se révéler très graves et entraîner des arrêts de travail plus ou moins longs selon les lésions. Un animal qui est bien contenu sera moins stressé. L'intervention pourra se dérouler en sécurité à la fois pour l'éleveur, l'inséminateur et l'animal ce qui est un gage de réussite pour tous. Toute réflexion et tout investissement débouchant sur un aménagement facilitant la contention des animaux va dans le sens de la prévention des risques d'accidents quelque soit l'intervenant et facilite grandement le travail de l'éleveur au quotidien : vêlage, prophylaxie, parage et autre.
 
 
  •  l'accès à l'animal doit être prévu à la bonne hauteur de manière à ce que l'épaule de l'inséminateur soit au même niveau ou légèrement au dessus de la croupe de l'animal.
 
Dans certains cas, l'inséminateur se trouve à un niveau très bas derrière l'animal. En effet, d'une part les animaux sont de plus en plus grands et d'autre part la hauteur de la stalle peut atteindre jusqu'à 80 cm de haut dans certaines exploitations. Le risque de coup de pied dans le haut du corps voir dans la tête est alors très élevé. Le fait d'être trop bas derrière l'animal peut engendrer des troubles musculo-squelettiques au niveau de l'épaule. En effet, pour effectuer son geste en sécurité, l'inséminateur doit avoir l'épaule au même niveau voire légèrement au dessus de la croupe de l'animal sans quoi à long terme il peut être victime d'une usure prématurée des tendons de son épaule pouvant déboucher sur une inaptitude professionnelle. Toute intervention devant être réalisée à l'arrière de l'animal sera grandement facilitée si des solutions sont mises en œuvre pour pouvoir travailler à la bonne hauteur.
 
Si vous souhaitez réaliser des aménagements en lien avec l'insémination bovine, vous pouvez vous procurer la plaquette "Réfléchir son poste d'insémination" en cliquant sur l'image ci-dessous.

Vous pouvez également contacter le service Prévention des Risques Professionnels de la MSA du Languedoc :


Gard Hérault Lozère
Rue Edouard Lalo
30924 NIMES
04 67 34 80 25
4 place Chaptal
34262 MONTPELLIER CEDEX 2
04 67 34 80 25
10 cité des Carmes
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04 66 49 79 75